22.10.09|21.11.09ROUGE/JAUNE/VERTE…Trois itinéraires, trois lignes de métros tracées, trois vies croisées... Le ryhsome tout neuf, en 2009, pousse un peu plus loin encore son énergie, déplaçant les faïences blanches émaillées du métro. Nos reflets s’y déplacent et s’observent. Face aux idées reçues, l’herbe humaine serait-elle finalement faîte pour vivre et croître dans le béton ? Reflets-miroirs réciproques d’un travail en commun sur et de, notre époque, en quelque sorte Comme semblant se mouvoir, le regard s’anime un peu plus, leurs lignes de métro s’ébranlent à nouveau. Elles vont se croiser et se recroisent encore. JAUNE /ROUGE/VERT Profane et sacré continuent leur chemin de pairs, croisements sans clous ni stigmates apparents où nos vies se reflètent, devenus presque cinétiques désormais. Ligne Jaune - Mili PresmanFaîtes un retour introspectif sincère, et essayez donc de mentaliser ce que représente pour vous De ce quotidien urbain imposé, « de ce flot de solitudes humaines piégées par le travail » « Levez un peu les yeux de nos trottoirs humides ». Sortez de « l’épaisseur laiteuse du silence » regardez-vous, dit elle. Regardez-NOUS dans la lumière des néons. Jaunes, rouges, bruns flamboyants, violets sourds et suaves, gris rosés inondants des verts pâles en nappes, pointillismes retrouvés, beauté naturelle des postures humaines habilement saisies dans l’inconfort de nos silences maladroits. De cet éphémère lumineux. Soudainement orchestrée, la COULEUR s’impose dans un sacre chatoyant et silencieux. Pour en savoir plus sur Mili PresmanLigne Rouge - Jésus Iglésias MonteroEn 2007, il décide de donner un tournant à sa vie artistique en partant s’installer à Paris, afin de mettre sa connaissance des canons classiques espagnols au service de sujets plus contemporains. C’est de là qu’est née sa première exposition parisienne « NOW I GO », en avril 2009 avec Mili Presman. Cette première « vraie-double-exposition » photographiait les anonymes du métro parisien piégés dans nos non-déplacements quotidiens répétés. S’éloignant avec réalisme des postures hiératiques religieuses, ses polychromies nous dévoilaient dès lors, dans nos tristesses feutrées d’usagers du métropolitain. Nos pudeurs de vierges affichées, fondues dans nos lectures provisoires, avec, dedans, nos oreilles clouées à nos lecteurs numériques, les yeux baissés. Pour en savoir plus sur Jésus iglésias MonteroLigne verte - Elham NazerC’est son intervention au « Carré Baudouin » en 2007, qui la pousse dans les « bras » de Mili Presman. La ville, les rues, nos ruées silencieuses, le Métro, les itinéraires répétés ou décalés, les « mécaniques » humaines qui persistent à l’intérieur de nos ruches urbaines deviennent très vite, entre elles, le terrain de leurs JE respectifs. Plus qu’une résilience affichée, la musique de ses images, leur propos sur notre modernité, les illustrations sonores qui appuient ces itinérances répétées et absurdes, nous interpellent et nous poussent à modifier nos rythmes de vies, à reprendre notre souffle, en un sens… Qui fait SENS. Pour en savoir plus sur Elham Nazer |